Notre projet

Partir !

Stage départ  

Volontaires DCC (Délégation catholique pour la coopération) novembre 2009


Super stage à Chevilly-Larue, pour 56 partants  vers les 4 coins de la planète...


Dix jours intenses pour faire le plein avant le grand saut.
Cure de rajeunissement pour nous deux, la moyenne d'âge étant la trentaine !
Stage aux multiples facettes : approche des cultures dans lesquelles nous allons être plongé, échange sur les missions qui nous serons confiés, approfondissement personnel pour tenir dans les coups durs, etc, etc.
Plus conscients de ce qui nous attend, nous voilà prêts à partir.

''Le texte Partir nous a touché ; alors nous le proposons à votre propre réflexion''.

        PARTIR...    

''Quand on a décidé de partir,'' il faut faire ses bagages, seller son âne et se mettre en route. La montagne est à peine visible dans le lointain. A l’aube il faut partir...

''C’est un grand départ.'' Il faut dire adieu. A quoi ?

A tout et à rien. A rien, car ce monde que l’on quitte sera toujours là près de nous, en nous, jusqu’à notre dernier souffle, toujours aussi près de nous. Étant chassé et repoussé, il a bien des chances de surgir avec plus de véhémence à l’intérieur de nous même.

A tout, car, en partant à la recherche de l’absolu, nous coupons les ponts avec tout ce qui pourrait nous en détourner.


''La séparation,'' finalement, n’est pas dans l’éloignement mais dans le détachement. Il faut à tout prix empêcher notre personnalité de se replier sur elle-même, de se construire une citadelle.


''Avant de partir,'' il y a quelques coups de hache et de serpe à donner. En tranchant autour de soi, on voit immédiatement que l’on tranche en soi. Mais il ne faut pas attendre d’être détaché de tout et de soi pour partir.


''Qu’emporter avec soi ?'' Tout soi-même et rien de moins. Étrange réponse après avoir dit qu’il faut tout laisser et surtout se laisser soi-même. Et pourtant c’est vrai, il faut s’emporter tout entier. Beaucoup ne partent qu’en apparence. Ils se mettent eux-mêmes en sécurité avant de se mettre en route. Ils se font une personnalité artificielle, ce robot, cette ombre d’eux-mêmes qu’ils envoient. Ils n’entrent jamais vraiment de tout leur être dans l’expérience.


En partant, il faut mettre sur son âne tout ce qu’on possède et partir avec tout ce qu’on est, il faut tout prendre, les grandeurs et les faiblesses, les grandes espérances, les tendances les plus basses et les plus violentes, tout, tout, car tout doit passer par le feu.



D’après un texte du Père RAGUIN «''Chemin de Contemplation'' »

Notre projet vu par Ouest-France

Gabriel et Maryvonne Lucas s'envolent pour le Cameroun

Ouest-France, Séné, mercredi 2 décembre 2009

Bien connus des Sinagots pour leurs engagements respectifs au sein des antennes locales du CCFD et d'Emmaüs, ils s'apprêtent à partir en Afrique, où une mission de coopération les attend. Le 29 décembre, ils s'envoleront pour N'Djamena, la capitale du Tchad, d'où ils rejoindront la région de Maroua, dans le nord du Cameroun. Un projet mûri depuis de nombreuses années...

Depuis quand cette idée vous trotte-t-elle dans la tête ?

Maryvonne : Gaby est déjà parti en coopération en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'association des Volontaires du progrès (1). Quant à moi, je suis passionnée par l'Afrique depuis l'âge de 12 ans, suite au passage de missionnaires qui venaient à l'école nous parler de ce continent. Je voulais aider les gens. Nous avons attendu que Gaby soit en retraite pour partir.

Quelles seront vos missions ?

Gabriel : J'assurerai la formation agricole de jeunes couples, envoyés par des communautés villageoises afin de servir de référence pour aider les autres villageois à améliorer leur vie. A une époque où des barrières s'installent entre la France et l'Afrique, j'y vais surtout pour établir des liens afin que l'on se connaisse mieux. Nous partons avec la Délégation catholique pour la coopération (2) et nous serons accueillis, sur place, par le comité diocésain de développement de Maroua, une région très peuplée, mais aussi très pauvre, en raison des problèmes de communication entre le nord et le sud du pays, coupé par une barrière montagneuse.

Maryvonne : Infirmière, je travaillerai au centre de santé et je serai chargée, notamment, de la gestion des médicaments et de l'amélioration du circuit des malades. J'ai envie de rencontrer des gens différents, et partager ma vie avec eux. Nous choisissons d'être bousculés dans notre confort quotidien. Le plus important, pour nous, est de tenir compte du contexte local, des gens, de leur vie, leurs croyances, et apporter des choses en sachant doser, petit à petit, notre intervention professionnelle.

(1) L'association des Volontaires du progrès est désormais opérateur de ministère des Affaires Étrangères et Européennes (MAEE). Sa mission s'intègre à son programme « Solidarité à l'égard des pays en développement ». (2) La DCC, Délégation catholique pour la coopération est un organisme de volontariat de l'Église de France.

  • Merci à Anne Dalmais pour ce petit article-interview qui résume bien notre état d'esprit à la veille du départ.

Soirée de découverte du Nord-Cameroun et d’au-revoir.


Quand nous parlons de notre projet à notre entourage, nous sentons bien que notre démarche interroge, intrigue, étonne… Qu’allez- vous faire là-bas ? Ont-ils besoin de nous ?... Alors pourquoi pas une soirée de découverte du Nord-Cameroun qui serait aussi une façon de dire au revoir.


Malgré un froid vif à l'extérieur, samedi 19 décembre 2009 fut une soirée chaleureuse.

Marie-Annick Daniel revient d’un volontariat de 2 années dans la région de Poli (300 km au sud de Maroua). Avec des photos et un témoignage poignant, venant du cœur, elle a permis aux uns et aux autres d’approcher un peu la difficile vie quotidienne des populations et leurs efforts d’amélioration de leurs conditions de santé.

A l’été 2009, Joël et Michèle Le Gloahec sont allés visiter leur fille Marthe, volontaire du progrès à Maroua. Elle participe à la mise en place d’un tourisme solidaire. Cette région montagneuse est vraiment magnifique et une certaine forme de tourisme peut permettre à la population de mieux vivre. Avis aux adeptes de dépaysement…


Bien sûr, nous avons aussi évoqué ce qui nous attend, mais patience nous en parlerons plus justement quand nous serons sur le terrain…

Un grand merci à chacune et chacun pour les encouragements et l’amitié exprimés

Et puis, à la messe du dimanche matin, sur la demande du père Alberto, nous avons aussi associé la communauté paroissiale à notre prochaine année africaine…